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16 Juillet 2013
...à Douai (59)
Marceline Desbordes-Valmore, encore une Douaisienne...
"Lamartine et Verlaine appréciaient particulièrement les poésies de Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859). Elle est aujourd'hui reconnue comme l'un des plus grands poètes de la 1ère moitié du 19ème siècle".(Biographie)
Manuscrit du poème La pendule de ma mère
A la Bibliothèque, la réserve patrimoniale possède également des ouvrages précieux qui appartiennent à la ville de Douai. Le fonds Marceline Desbordes-Valmore (Douai 1786-Paris 1859), qui compte de nombreuses lettres et manuscrits, est indéniablement le plus riche. Cette douaisienne fut une femme-poète célèbre en son temps, dont les vers sont aujourd’hui encore publiés et même chantés (« Les séparés » par Julien Clerc). Depuis les premiers dons faits en 1870 par Prosper et Hippolyte Valmore, plus de 5000 lettres autographes, copies anciennes de lettres et autant de manuscrits d’œuvres sont venus enrichir les collections de la bibliothèque.
L'intérêt des musiciens pour l'œuvre de Marceline Desbordes-Valmore se manifeste également dans la chanson populaire contemporaine. Julien Clerc a ainsi composé une chanson à partir du poème "N'écris pas" (qui avait déjà été mis en musique par Henry Woollett). Elle figure sous le nom "Les séparés", au sein de l'album Julien (1997). Benjamin Biolay a également repris ce poème, avec la musique de Julien Clerc, sur son album Trash Yéyé (2007). Karin Clercq a chanté La sincère (qui avait déjà été mis en musique par Louis Beydts et dont la musique est signée, cette fois, par Guillaume Jouan) sur son album Après l'amour.
En 1860, à titre posthume est publié un recueil de « Poésies » dont « Les Séparés »
Julien Clerc - Les Séparés par JulienClerc-Official
Marceline Desbordes-Valmore
— Poésies
Les Séparés
N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.
Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau.
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre,
Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau.
N’écris pas !
N’écris pas. N’apprenons qu’à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu’à Dieu… qu’à toi, si je t’aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m’aimes,
C’est entendre le ciel sans y monter jamais.
N’écris pas !
N’écris pas. Je te crains ; j’ai peur de ma mémoire :
Elle a gardé ta voix qui m’appelle souvent.
Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N’écris pas !
N’écris pas ces doux mots que je n’ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu’un baiser les empreint sur mon cœur.
N’écris pas !
Cette statue de pierre exécutée en 1957 et inaugurée le 6 juillet 1958 est l’œuvre d’Albert BOUQUILLON et se situe, Chevet de l’église Notre-Dame, rue de Valenciennes.
La statue actuelle est en fait la troisième que la Ville de Douai fit élever en la mémoire de sa poétesse.
En effet, une première en bronze (Édouard HOUSSIN) inaugurée le 13.07.1896 a disparu lors de la première guerre et remplacée par une autre cette fois en pierre (Alexandre DESCATOIRE) est inaugurée le 13.07.1936. Cette fois l’œuvre est victime de la seconde guerre mondiale lors des bombardements du 19 mai 1940.
Toutefois, la dernière statue de Marceline réalisée par Albert BOUQUILLON, a été remplacée, début 2005 par une copie en résine inaltérable aux outrages du temps.
Théâtre de Douai-détail du plafond-Marceline Desbordes-Valmore et carte postale représentant la première statue en bronze.
Douai (59) - Statue de marceline Desbordes-Valmore et la Porte de Valenciennes